Exposition et performance I Jardin Botanique d'Hanbury I mai 2022

Au coeur de ce jardin d’exception, j’installai en mai dernier mon espace de création, immergée dans ce paysage, flamboyant de beauté.. Je découvris la lumière du matin et du soir, les gammes de couleurs et la richesses des matières végétales, leurs exubérances mais aussi leurs fragilités. Comment représenter cette palette végétale et sa transformation? Je décidai de dessiner, de peindre in situ, des vues choisies du jardin, des détails de plantes comme le cycas, préhistorique, laissant mon regard au service de mes sensations. Le travail se poursuit à l’atelier, le thème de ma réflexion et de ma recherche plastique est basée sur la représentation et la transformation du paysage. Le jardin ici nous regarde et nous interroge.

At the heart of this exceptional garden, last May I set up my creative space, immersed in this landscape, blazing with beauty. I discovered the morning and evening light, the ranges of colors and the richness of plant materials, their exuberance but also their fragility.How to represent this vegetable palette and its transformation? I decided to draw, to paint in situ, selected views of the garden, details of plants like the cycad, prehistoric, leaving my gaze at the service of my feelings. The work continues in the studio, the theme of my reflection and my plastic research is based on the representation and transformation of the landscape. The garden here looks at us and questions us

Fabrice Autané et Pascal Payen-Appenzeller : Le noir comme couleur

Détail "L'homme"

L’œuvre de Sylvia RHUD est pleine de paradoxes : cette œuvre qui pourtant est profondément chtonienne, tellurique, n’en demeure pas moins empreinte de subtiles épaisseurs atmosphériques. Le feu est également présent par les matières visqueuses de certaines de ses œuvres, semblables à celles que peuvent cracher un volcan. Enfin, pour clore cette « tétralogie des éléments », l’eau y est représentée, comme dans l’œuvre intitulée « La Vague, la Nuit était gris-bleu ». C’est en effet l’élément minéral qui incontestablement prévaut dans l’œuvre de Sylvia RHUD, par le traitement de sujets tels que « Before », mais surtout par le choix du traitement de la matière de ses œuvres.

L’artiste utilise d’autres média que l’huile, l’acrylique, l’aquarelle ; elle utilise des techniques apprises, et largement éprouvées, auprès des Meilleurs Ouvriers de France. Ses œuvres ainsi accrochent la lumière : élément qui intervient afin de transformer ces tableaux bidimensionnels en de véritables sculptures.

Cette lumière n’est pas un élément mais une matière elle-même, un médium qui interagit avec les autres. Alors que Rothko transformait la couleur pour fabriquer de la lumière, Sylvia RHUD exploite la lumière pour « faire fonctionner » son tableau, lui créant ainsi une dynamique. La minéralité se révèle pleinement par l’action de la lumière qui joue à la fois sur la trituration de la « polychromie », la matité ou non de la matière ; cette lumière travaille ainsi sur le relief, quasi sculptural, intensionnel. La combinaison surface « polychrome »/ matière/ relief, conjugués à la lumière, explose dans une vibration de la surface.

Le jeu des matières mates, parfois veloutées, qui « engloutissent », absorbent la lumière et les surfaces plus soyeuses voire métalliques qui au contraire la restituent, provoque un contraste que la lumière sculpte, stimule, fait vibrer au grè de l’heure de la journée, de l’exposition de l’œuvre. Alors que dans l’œuvre de Soulages la surface picturale présente une matière « mono pigmentaire à polyvalences chromatiques » donc statique, sauf contribution de la lumière, l’œuvre de Sylvia Rhud se métamorphose, certes, « en se frottant à la lumière », mais cette œuvre dispose d’une réelle autonomie grâce à la « trituration » subtilement et savamment contrôlée de la matière par l’artiste.

Fabrice Autané et Pascal Payen-Appenzeller

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Eric Boronat : Tsunami

Peinture de chair et d’os, de failles et de suaves glissements, de percées de couleur dans des grottes d’ardoise ou de craie, comme un bloc d’enfièvrement fermé dans l’espace resserré d’une toile, comme un tsunami ficelé dans sa camisole…

Eric Boronat

"Tsunami" 55 x 123cm
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Eric Warin : J'ai culbuté le noyau

Je suis une femme. O délice. Ah mon œil ! Venimeuse. J’ai culbuté le noyau. Mon œil est tatoué de tes secousses nocturnes. Etreintes. Mes sens se retournent. Regarde moi encore. Clin d’œil ! Je me balance en dessous…

Eric Warin

"J'ai culbuté le noyau" , bas-relief sculpté et peint sur châssis en bois,167 x 147 cm Collection privée